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Vision d'un service numérique engagé

Stéphane Taravant, co-fondateur d’ANEOL et Directeur commercial et Bertrand Viala, Responsable stratégie et développement, ont participé à l’émission « Entreprendre la vie économique » sur Radio RCF Saint-Étienne. Outre la genèse d’ANEOL et la vision d’un service numérique engagé d’Antoine Bernot et de Stéphane Taravant, ses co-fondateurs, Stéphane et Bertrand ont abordé la problématique des obésiciels et la nécessité de mettre en oeuvre une simplification des usages des outils numériques.

Écoutez l'intégralité de l'émission

Transcription de l'émission

Présentation d'ANEOL et du rôle de Stéphane Taravant et Bertrand Viala

Générique : Entrepreneurs, vous êtes les acteurs de l’économie, nous vous aidons à jouer votre rôle. Crédit Agricole Loire Haute-Loire, la Banque qui agit chaque jour dans votre intérêt et celui de la société.

Jean Duverger : Bonjour, aujourd’hui, j’ai la chance de recevoir des gens qui m’ont beaucoup plu. C’est l’entreprise ANEOL qui s’est déplacée pour nous parler de son projet et de son ambition.

Alors j’ai à côté de moi un des cofondateurs. Et puis j’ai aussi le développeur de cette entreprise à venir et ils vont tous les deux nous dire, qu’est-ce qu’ils sont en train de bâtir.

Stéphane Taravant : Bonjour, donc je suis Stéphane Taravant, cofondateur de la société ANEOL donc une structure donc, qui accompagne les structures porteuses de projets à impact.

Qu’est-ce que c’est qu’une structure porteuse de projet à impact ? C’est les structures qui vont œuvrer pour le bien commun, donc c’est les associations, c’est les fondations, c’est les structures de l’économie sociale et solidaire, c’est les entreprises aussi dans le cadre de la RSE par exemple qui vont pouvoir…

Jean Duverger : C’est autre chose que l’entreprise de services numériques, toute bête, l’ESN quoi.

Stéphane Taravant : Oui, c’est vrai qu’ANEOL, c’est vrai que c’est autre chose de ce côté-là, c’est-à-dire qu’on est plutôt dans une approche humaine des services numériques. Quand on accompagne nos clients, on les accompagne de telle manière à mettre en œuvre des moyens numériques, mais qui ne restent que des outils à la main de l’homme.

Donc on va travailler plutôt auprès des personnes, auprès des collaborateurs, auprès de toutes les parties prenantes, que ce soient les dirigeants, les bénévoles, pour les structures associatives, les services civiques et cetera.

Jean Duverger : C’est du sur-mesure quoi.

Stéphane Taravant : C’est du sur-mesure.

Jean Duverger : Et Bertrand Viala alors, c’est grâce à qui la chose se fait aujourd’hui parce qu’il nous a contactés avec FACE (Fondation Agir Contre l’Exclusion). Et votre mission ?

Bertrand Viala : Alors effectivement, bonjour Jean Duverger, moi, je suis Bertrand Viala, responsable développement chez ANEOL.

Alors, développement de l’entreprise, développement des partenariats, mise en valeur du plaidoyer de l’entreprise qui existe depuis sa création, en parlera un petit peu après. Donc le travail que je mène avec ANEOL, c’est celui en fait via le travail du numérique, de faire apparaître en fait la mission d’ANEOL qui est celle d’un numérique plus inclusif.

Vous l’aviez souligné un petit peu avant, en discutant avec Stéphane, ce n’est pas une ESN, je dirais comme les autres. Une ESN, c’est un travail évidemment, avec du numérique, de l’informatique, des questions techniques. Évidemment que les gens chez ANEOL savent faire tout ça avec beaucoup de talent. Mais ce qui différencie ANEOL depuis sa création et ce qui m’a séduit pour…

Jean Duverger : 2008 hein ?

Bertrand Viala : Oui 2008, effectivement. 15 ans et moi, j’ai rejoint ANEOL il y a maintenant presque 2 ans. Ce qui m’a séduit, c’est effectivement cette vision de Stéphane et Antoine, les cofondateurs. De pouvoir créer en fait un service numérique de qualité en même temps, mettre en avant des problématiques qui sont sociétales sans rentrer dans une logique non plus ni idéologique ni un plaidoyer, je dirais, d’exclusion vis-à-vis de tels ou tels types de technologie, voilà.

Qu'est-ce que PANA (Point d'Appui au Numérique Associatif) ?

Jean Duverger : « Très ouvert », « avoir une vision » et alors vous allez me dire, j’ai vu un truc-là ? Vous étiez une entreprise engagée. PANA ça veut dire quoi ? C’est une panacée pour vous, c’est un objectif, c’est un moyen, dites-nous.

Stéphane Taravant : Alors PANA, en fait, c’est les Points d’Appui Numériques Associatifs en fait. Donc c’est une labellisation, en fait, auquel on adhère en tant que structure engagée, structure commerciale, mais structure engagée auprès de nos publics et donc on accompagne, en fait, les associations. On met en œuvre des moyens gratuitement pour les aider à se professionnaliser sur des éléments de base.

Et puis après on peut les aider à grandir aussi sur des éléments de structuration, pour les aider à être plus performantes dans leur action.

La certification QUALIOPI

Jean Duverger : Et oui, et moi, j’ai bien aimé parce qu’il y a beaucoup de volontarisme. Il y a un grand professionnalisme parce que vous avez une qualification QUALIOPI.

Si je ne me suis pas trompé, hein ?

Stéphane Taravant : Tout à fait, c’est vrai que QUALIOPI, c’est un engagement aussi pour nous, c’est-à-dire que comme je disais tout à l’heure, l’humain est important, en fait. Pour nous dans la mise en œuvre, en fait, des moyens numériques.

Et du coup, QUALIOPI, c’est une qualité de formation, c’est quelque chose d’une reconnaissance officielle, c’est pareil en termes de mise en œuvre et pour nous, c’était essentiel de pouvoir justement apporter quelque chose de structuré, d’organisé pour les clients sur la partie formation, pour qu’ils soient les plus…

Les obésiciels, l'illectronisme et la simplification des outils numériques

Jean Duverger : Voilà parce que moi ce qui m’impressionne, c’est le professionnalisme que vous mettez au service des bonnes causes. Souvent, ça manque et juste à ce propos, j’ai vu dans, je me suis un peu documenté, vous luttiez contre l’obésiciel, je me tourne, voilà, l’illectronisme. Et puis, franchement, vous essayez d’autonomiser vos partenaires. Alors, qu’est-ce que vous y retrouvez là-dedans après ? La fidélité ?

Bertrand Viala : Oui. Alors d’abord, je vais clarifier le terme obésiciel parce que ce n’est pas un terme qui parle à tout le monde, alors ça apparaît dans certains papiers du CNRS sur les questions, je dirais, d’un numérique inclusif et numérique durable. Ça vient de l’anglais Bloatware, donc l’obésiciel, c’est exactement comme la malbouffe, ce que la malbouffe sera la gastronomie.

C’était à dire la surenchère de consommation d’usages d’outils numériques inutiles qui, au lieu en fait de remplir la mission, qui est celle d’alléger le travail et de libérer et d’automatiser les usagers, les enferment dans un écosystème dans lequel ils ont plus de capacité d’action puisqu’ils sont dépendants de ces plateformes et de ces outils.

Ça génère également un mal-être régulier, comme pour la malbouffe, c’est-à-dire que vous êtes inondés de messagerie, d’application, de choses totalement inutiles qui vont pourrir votre quotidien professionnel. Et effectivement, on parlait après d’autonomisation. On parlait de simplification.

Ce qu’on met en avant chez ANEOL, c’est vraiment le fait de pouvoir non pas réduire le numérique, mais simplement l’adapter, le simplifier, le rendre digeste et accessible et ça, c’est très important. Donc oui, notre plaidoyer principal, c’est la lutte contre les obésiciel. C’est ce que nous faisons dans notre quotidien. Et avec ça, évidemment, il y a la lutte, la grande lutte nationale contre l’illectronisme qui est un sujet sociétal à 360° dans lequel chaque personne qui fait du numérique, professionnellement ou bénévolement, a un rôle important à jouer. Et c’est l’avenir, je dirais du pays et des jeunes générations qui en dépendent, selon moi.

ChatGPT

Jean Duverger : Alors Stéphane, l’un et l’autre, vous travaillez dans le sujet, qu’est-ce que vous pensez pouvoir faire pour que cette cassure avec le numérique aide ?

Et puis on ne va pas l’éviter, ChatGPT, c’est quand même un truc qui arrive, vous le voyez comment-là, cette intelligence artificielle qui pointe le nez ? Parce que vous vous êtes sur l’humain et quelque part, il y a un petit côté inhumain, vous répondrez tous les deux.

Stéphane Taravant : C’est une question tout à fait d’actualité pour le coup, parce que c’est vrai que ChatGPT, on en entend parler de partout, en fait. C’est devenu…

Jean Duverger : Tarte à la crème !

Stéphane Taravant : Exactement, exactement, je dirais que c’est un outil qui va pouvoir rendre des services pour certains types d’usage numériques. Ça va faciliter peut-être les agents conversationnels, donc les chabots justement. Donc tout ce qui va être plutôt lié à, comment je fais pour répondre à une problématique ? Enfin des questions que l’on me pose sur mon site internet à toute heure ou voilà.

Et comment je fais pour donner une réponse qui soit la plus humaine, entre guillemets, possible ? Mais après ça reste un outil qui va s’améliorer dans le temps. Qui, pour l’instant, c’est bien, c’est une bonne chose, je pense. Après, il ne faut pas qu’on tombe dans le fantasme aussi de tout ce que ça peut faire avec toute la science-fiction justement, qui peut y avoir autour quoi.

Jean Duverger : Alors donc Bertrand, c’est la pire ou la meilleure des choses ? Dites-nous alors pour trancher.

Bertrand Viala : Alors là, c’est une question piège, hein Jean Duverger.

Jean Duverger : Ah bah oui.

Bertrand Viala : En fait, on n’a pas de pire ou de meilleures choses dans le numérique, on a ce qu’on en fait tout simplement. C’est un outil hein. C’est ça que les gens ne doivent pas oublier, il faut sortir et c’est ce qu’on essaie vraiment de dire, que ce soit pour ChatGPT, puis y aura autre chose après de ChatGPT. Y a eu Google y a 10 ans, il y avait eu les smartphones quand, voilà, à un moment ANEOL a été créée, c’était l’époque, quand même, des smartphones qui venaient de sortir 2007, 2008.

C’était le hype total, pour reprendre un anglicisme assez inélégant. Il faut arrêter de sortir dans cette idolâtrie de la technologie. Ce sont des outils. ChatGPT peut avoir des choses extrêmement intéressantes dans la créativité, dans le traitement de l’information.

Après, ChatGPT, c’est une intelligence artificielle ce n’est pas un robot comme dans « 2001, l’Odyssée de l’espace » loin de là, même si les gens fantasment dessus. Sortons du fantasme, voyez ce que ça peut faire pour vous ou pas, et adapter vos modèles d’engagement en fonction, voilà.

Mais il est impératif de ne pas se laisser aveugler par tout le discours un peu techno centré. Voilà, ça reste un outil. Je pense que dans 5 ans, ce sera tellement rentré dans les mœurs que ce sera même plus un sujet de débat. La question sera la prochaine avancée technologique derrière.

Maintenant, ce que nous allons en faire, ça dépend entièrement des modèles sociaux que nous mettons en place autour.

La mission d'ANEOL avec ses partenaires

Jean Duverger : Donc quand vous travaillez avec vos clients, plutôt vos partenaires, hein. Si j’ai bien compris parce qu’il y a autre chose que la recherche stricte du vieux profit.

Vous essayez d’apprivoiser ces techniques pour les mettre à leur disposition et aller dans un sens où on est dans l’empathie plutôt que dans le subit.

Stéphane Taravant : C’est tout à fait ça en fait, c’est-à-dire qu’on part, comme je disais, de la personne de la façon dont une organisation va travailler. En fait, on va, comment dire, chercher justement les bons moyens, on regarde de ce qu’il est en place, on parlait des obésiciels tout à l’heure, on lutte contre les obésiciel.

Donc l’idée ce n’est pas forcément d’ajouter, d’empiler des choses, c’est de rationaliser les choses et d’avoir quelque chose d’efficace et qui soit surtout quelque chose qui correspond à l’organisation.

— Pause —

La journée d'ateliers participatifs du 15 juin

Jean Duverger : Voilà, je suis toujours avec ANEOL et avec des représentants qui m’apprennent des choses et j’espère qu’ils vous en apprennent aussi. Et puis ils ont des projets, ils ont des projets d’aller encore plus loin. Et vous avez dans l’idée d’organiser avec vos collaborateurs, je ne sais pas combien ils sont, vous allez nous le dire. Et où sont vos clients aussi parce qu’on est passé dessus très vite. Et là ça va être le moyen de les réunir, mais pas que.

Qu’est-ce que c’est que cette ambition de faire, le 15 juin, une rencontre, qu’est-ce qu’il y a derrière ?

Stéphane Taravant : En fait, le 15 juin, on va organiser donc un événement avec des partenaires au niveau de la région donc, il y a la CRESS, on a Emmaüs Connect…

Jean Duverger : La CRESS ?

Stéphane Taravant : Donc c’est…

Jean Duverger : La Commission Régionale…

Bertrand Viala : La Chambre Régionale de l’Économie Sociale et Solidaire.

Jean Duverger : Merci !

Stéphane Taravant : Il y a Emmaüs Connect…

Jean Duverger : Ah oui !

Stéphane Taravant : Donc voilà. Il y a Weeefund, donc qui est une structure qui accompagne tout ce qui va être le reconditionnement aussi des matériels.

Et puis avec une destination sociale à l’issue de ce reconditionnement, c’est-à-dire de pouvoir former des personnes, pouvoir les accompagner justement dans l’usage du numérique.

On a donc Le Mouvement Associatif, donc par rapport à notre engagement PANA, en fait. Parce que voilà donc c’est aussi par rapport à cet engagement-là aussi que l’on réalise cet événement-là.

On va donc traiter donc de différents sujets, qui sont les sujets justement du numérique et en quoi ça peut être un numérique inclusif ou exclusif. Donc exclusif dans le sens, dans quoi, le numérique peut exclure les personnes ?

En quoi il peut l’inclure dans le cas des projets.

Jean Duverger : Vous allez peut-être apprendre aux gens, mais vous allez surtout apprendre des gens, est-ce que c’est ça ? Bertrand Viala, l’ambition ?

Bertrand Viala : Ben oui, parce qu’évidemment, je veux dire, on a une posture comme vous l’avez compris d’empathie. Une posture d’écoute dans une entreprise, une association, la chose qu’on fait, c’est de savoir où est ce qu’on peut simplifier. Et ce n’est pas à nous d’imposer un usage, c’est l’inverse, c’est à nous de comprendre les usages, nos équipes et puis de développer ou d’adapter l’outil en question, si possible en le rendant plus simple. C’est vraiment l’objectif pour accomplir la mission sociétale de l’entreprise ou de l’association.

Jean Duverger : Mieux accomplir la mission même ?

Bertrand Viala : Mieux accomplir la mission parce que nous, on met à disposition des façons de faire des façons d’être, des outils. Mais la mission, qui est portée par l’entreprise engagée ou le client associatif partenaire avec lequel on travaille, nous, ce qu’on souhaite, c’est qu’il réussisse son engagement sociétal et que le numérique soit un booster et pas un frein.

Alors dans cette journée-là, effectivement, nous, on ne va pas être là en train d’asséner des vérités techniques et d’assommer les gens avec un savoir-faire technologique qui ne les intéresse pas. Eux, ce qui les intéresse et Dieu merci, c’est de savoir comment le numérique auquel ils sont confrontés, avec des bénéficiaires, avec des bénévoles, avec des partenaires qui ont des compréhensions diverses, des outils divers et variés, comment on peut arriver à le rendre accessible ? Et ça passe également par la question de l’accès au matériel.

Vous avez des associations qui traitent de personnes qui ont des difficultés sociales. Le numérique est devenu, au-delà de la question de la capacité de l’usage, à l’utiliser, donc l’illectronisme, il y a la question de l’accès au matériel correct, donc on va réfléchir aux engagements solidaires.

Donc cette journée n’est pas la journée d’ANEOL avec ses partenaires qui imposent une vision technologique et sociale. C’est au contraire, on met à disposition un espace de discussion avec nos partenaires avec un débat sur lequel nous allons aborder ces différentes facettes de l’exclusion et l’inclusion numérique.

Et accompagner après par 4 ou 5 ateliers thématiques dirigés par des experts de nos partenaires, de chez nous, sur lesquels les associations, collectivités territoriales et entreprises engagées qui veulent venir.

Évidemment, je précise que l’événement est gratuit, bien entendu, c’est un engagement. Eh bien, vont pouvoir travailler en mode collaboratif, intelligence collective, pour pouvoir dégager des solutions.

On ne repart pas avec une recette, il n’y a pas de recette puisque chacun est différent, on ne part pas avec une recette toute prête, on part avec des idées et des questions, c’est l’intérêt.

Emmaüs Connect et intelligence collective

Jean Duverger : Alors moi, j’ai bien aimé parce que le gros mot est sorti, intelligence collective, alors ça, ça m’a fait réagir. Et tout à l’heure, vous avez parlé d’Emmaüs Connect et d’intelligence collective. Moi, je trouve que c’est un bon moyen, Emmaüs Connect d’allier le matériel, le logiciel et l’humain.

Dites-nous un peu comment vous avez réussi cette belle macédoine, cette belle, ce beau mélange.

Stéphane Taravant : Alors, Emmaüs Connect, donc, c’est un partenaire, donc on a on a un partenariat que l’on a signé donc avec Emmaüs Connect parce qu’on est devenu donc point de collecte en fait pour Emmaüs Connect sur le territoire ligérien.

L’idée, c’est de pouvoir les aider en fait, dans l’action, justement dans la collecte des équipements et du coup la valorisation des équipements pour que ça puisse s’inscrire dans le projet.

Jean Duverger : Des équipements usager des entreprises.

Stéphane Taravant : Exactement, exactement, donc, c’est-à-dire que les structures, les entreprises, les collectivités territoriales, les associations, toutes structures, en fait, va utiliser du matériel informatique, ce matériel informatique plutôt que de le mettre à la déchetterie entre guillemets. On va pouvoir là, l’intégrer dans le projet d’Emmaüs Connect, le vérifier, l’analyser, l’intégrer dans Emmaüs Connect pour justement, le revaloriser, lui donner une 2ème vie et permettre au projet, porté par Emmaüs Connect de fourniture de ces équipements à leur bénéficiaire justement de pouvoir rejoindre un circuit d’utilisation quoi.

Jean Duverger : En clair, vous n’apprenez pas à prendre un poisson, mais à pêcher quoi ? Si je l’ai fait.

Stéphane Taravant : Ouais (rires).

Pourquoi Saint-Étienne ?

Jean Duverger : Et je me tourne vers Bertrand. Quand vous avez rejoint l’équipe après un parcours un petit peu atypique, vous êtes venu à Saint-Étienne.

Bertrand Viala : Oui (rires).

Jean Duverger : Et vous vous êtes Breton, vous êtes venu aussi à Saint-Étienne et ça me donne l’impression, vous êtes bien Saint-Étienne ?

Stéphane Taravant : Moi, personnellement, je… Ah Bertrand après peut être…

Bertrand Viala : Heuuuu non Stéphane d’abord. Non, tu es là depuis plus longtemps.

Stéphane Taravant : Donc, du coup, c’est vrai que je suis venu à Saint-Étienne, ça fait maintenant, vraiment ouais, ça fait longtemps. Ça fait depuis 2003 que je suis présent à Saint-Étienne, venant de Bretagne, d’une terre lointaine pour le coup. Et c’est vrai que je suis marié au territoire, je suis marié à ma femme, j’ai 3 enfants et j’ai aussi découvert, on va dire, une vie locale d’une grande qualité.

Et voilà, j’ai créé ma société il y a 15 ans maintenant sur le territoire. J’ai engagé justement ce projet justement, d’accompagner la professionnalisation de mes clients et de les aider avec le numérique à être plus efficace dans la réalisation de leur projet associatif pour des structures, pour les collectivités territoriales et rendre plus efficaces dans la mise en œuvre des politiques locales.

Et voilà, on continue ses engagements aussi au travers par exemple de notre adhésion à FACE (Fondation Agir Contre l’Exclusion). FACE pour lutter contre l’exclusion, donc qui est une structure aussi d’entreprise engagée…

Jean Duverger : Stéphanoise.

Stéphane Taravant : Et oui tout à fait oui, tout à fait.

Il y a beaucoup, beaucoup de choses qui se passent à Saint-Étienne. C’est vrai que même si ANEOL à une clientèle qui est aussi beaucoup présente en région parisienne parce qu’il y a beaucoup de têtes de réseau national, des associations nationales, fédération ou même des grandes collectivités aussi, qui sont présentes donc en région parisienne.

On travaille aussi sur Saint-Étienne. Et on essaie de développer justement de rendre au territoire aussi tout cela en fait, tout ce qu’on a pu retirer, on essaie de le rendre au territoire, entre guillemets, à travers de la journée du 15 aussi parce qu’on aura aussi des cas d’usage. Des exemples aussi de réalisation de nos clients qui pourront aussi alimenter les ateliers.

Jean Duverger : Alors vous ne reniez pas vos origines ?

Stéphane Taravant : Ah non !

Jean Duverger : ANEOL, c’est le soleil en Breton. Je vous l’avais demandé, hein ? J’ai une antisèche, mais et vous qui avez quand même baroudé pas mal, vous êtes à Saint-Étienne et vous n’êtes pas tombé là par hasard alors. Mais votre ambition, à vous, personnelle, dans l’engagement de l’entreprise ?

Bertrand Viala : En fait, effectivement pour clarifier, moi, je suis arrivé non pas de Bretagne, mais je suis arrivé en fait des Émirats arabes unis en 2018, 2019 après 20 ans au Moyen-Orient et en Turquie. Et d’abord, Saint-Étienne il y a 2 raisons. D’abord, je suis, par ma mère, d’origine stéphanoise, donc il y avait une volonté de redécouvrir le territoire de mes origines, voilà.

Parce que j’ai passé mon enfance à l’étranger après les 20 dernières années ailleurs. Et j’étais venu pour voir et voilà, je suis toujours là parce que j’avais commencé également un engagement sociétal en allant à la COP 24 en 2018, j’avais participé à la création d’une ONG en Suisse qui s’appelle Utopia Internationale.

Jean Duverger : C’était où la COP 24 ?

Bertrand Viala : C’était à Katowice totalement, j’étais avec la ville de Saint-Étienne, entre autres. On avait, voilà des engagements déjà dès cette époque et je cherchais à évoluer d’une carrière de consultant international à quelque chose de plus engagé.

Donc on s’est retrouvé avec Stéphane et Antoine. J’ai vu la proposition d’ouverture d’offres de postes qui étaient faites et je me retrouvais vraiment totalement dans l’image, dans l’idée et le défi, en fait de justement développer un plaidoyer sur le numérique dans cette logique d’inclusivité et de durabilité que moi j’avais voulu engager dès 2018 lorsque j’étais en Pologne et que j’avais du coup continué avec la création d’une ONG dans le Valais en Suisse, voilà.

Jean Duverger : Vous avez trouvé, donc tous les deux sur Saint-Étienne. Allez, j’ose, un terreau susceptible d’être propice à l’accomplissement de vos rêves. On peut aller jusque-là et de vos rêves, si j’ai bien compris, très prescrit, très concret.

Stéphane Taravant : Clairement, oui, c’est-à-dire qu’on a trouvé à Saint-Étienne. Pour nous, c’est un territoire d’avenir, c’est un territoire sur lequel on peut justement développer des choses pour tous.

Bertrand Viala : De mon côté pareil, voyez beaucoup de gens étaient étonnés quand j’étais à l’étranger. « Mais comment Saint-Étienne, c’est où c’est quoi ? », « Je dis, voilà, écoute, alors venez voir, je vous engage à venir découvrir » et donc moi, effectivement, j’ai réalisé tout ce que j’avais envie de faire, en fait, sur mes engagements sociétaux ici à Saint-Étienne, donc j’encourage !

Jean Duverger : Écoutez des enthousiastes comme ça pour Saint-Étienne, j’en veux tous les jours. Merci d’être venu, vraiment longue vie à ANEOL que le soleil se lève encore beaucoup pour vous. Et puis encore merci pour tout ce que vous faites pour les Stéphanois, c’est bien.

Stéphane Taravant : Merci à vous.

Bertrand Viala : Merci Jean Duverger.

Générique : Entrepreneurs, vous êtes les acteurs de l’économie, nous vous aidons à jouer votre rôle. Crédit Agricole Loire Haute-Loire, la Banque qui agit chaque jour dans votre intérêt et celui de la société.

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